samedi 18 juillet 2009

Poor Little Tiny Thing...


Vous êtes tous des barbares... Rien de tel que la clope de l'heure bleue, celle qui réconforte et qui embrouille un peu plus vos idées. Tout comme les gens qui conçoivent le bonheur comme l'addition et la soustraction des plaisirs et des malheurs, vient fatalement le moment où, après cette période d'élan vers la joie, vous retombez des nues, vers cette fange noire et triste. L'après fête, la fin du mouvement perpétuel. Dans l'agitation collective, les vapeurs et les rires, pas le temps de ruminer. Après, c'est une autre histoire. Alors oui, dans les contes de la crypte, on vous dit "installez vous bien dans votre fauteuil", mais là, c'est plutôt "calez vous comme vous pouvez sur la marche froide de l'escalier du dehors". C'est comme la retombée d'un état second, arrosé d'un alcool un peu fou. Celui que l'on mélange dans des tasses de couleurs, et que l'on boit déjà joyeux, assis maladroitement sur un divan bondé. La musique alors, est la meilleure du monde. Les lentes fumerolles éclopées parodient autour de vous toutes les ambiances les plus évasives, et les plus riches. Le temps lui-même semble s'engluer dans la mélasse des discussions furtives. Dedans, dehors, avant, après; tout n'est qu'instant savouré. C'est cette image qu'il faut conserver, quelque part. Au moment fatidique où le soleil, lentement, entreprend son réveil, c'est déjà la fin. La folie disparue, tout nous devance. Alors, sobre ainsi qu'en un désert gelé d'où tout le monde à fui, on se retrouve seul, avec en filigrane le souvenir d'un peu plus tôt, quand notre espace était agréablement encombré. Le dépeuplement hâtif, loin de votre aura grisé, devient un facteur de trouble, une malédiction. L'horloge horrible qui continue, inlassable, sa filature vers l'heure d'après, rythme un demi sommeil sans rêves ni pensées, allongé négligemment sur le rebord du fauteuil. Puis, ce qui paraît par la suite une éternité, révèle au dormeur embrumé les restes d'une nuit sans entraves: les cheveux odeur fumée, les chaussures lacérées, les coudes sales de terre sèche, les yeux gonflés, les taches suspectes, quelques briquets inconnus, le cœur en ballade. La fête, parfois, revit on ne sait comment, au bord d'une fenêtre ou d'un évier sale.


1 commentaire:

  1. Les lendemains de fête me rendent bête. Tu m'aurais vu vendredi aprém, tu aurais rit, et moi je n'aurais rien remarqué. J'étais sur le canapé avec Raymond, et j'avais l'impression de revivre la soirée, un peu comme quand on meurt. Enfin je sais pas, c'était bizarre. Et puis les cigarettes me ramollissaient un peu trop. Je suis allée à Creil, et j'avais l'impression d'être dans une espèce de bulle hermétique qui me séparait des gens.
    Mais Dieu que c'était une bonne soirée, j'essaye tant bien que mal, avec l'aide des photos aussi, de redécouper parfaitement la soirée, car pour moi, de 1H jusqu'au lever du jour, c'était le même bloc de péripéties. J'avais croisé mon père qui m'avait dit vers minuit : " tu baisseras la musique à deux heures!", et puis, j'ai redescendu les escaliers en chancelant un peu, et il faisait jour, on était devant la boulangerie, et j'étais très jalouse et triste, et puis, il était onze heure du matin, et on était tous dans la chambre à écouter Jeff Buckley.
    Alala.
    Hier, c'était sympa aussi, avec Ad' et Alex, on a joué au Cluedo, au Petit Bac, et au devinette, et ça nous a occupé jusqu'à 7heures du matin en fait.
    Demain, je dois me lever tôt, je vais m'inscrire à Amiens, ça me fait chier, deux heures de route et ce n'est que le début, car nous ne sommes pas encore l'hiver, je n'ai pas pris le train de 06h03 dans le givre, avec mon sac de cours, et la pression. Tomorrow night on fait un truc, vu qu'il faut que je profite de mes deux minuscules jours q'il me reste... Mercredi, je pars vers 10heures du mat', donc au pire, dormez à la maison mardi soir...
    Allé à demain ma Truie <3 <3 !

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