samedi 25 juin 2011

Une Nuit Ordinaire


C'était la nuit, une nuit bien ordinaire. Ton nez trop long dépassait de la vitre arrière, et ta tête retombait mollement sur cette adorable banquette. Tu as revisité ainsi chacun des sept lieux magiques, au centre desquels on avait laissé une empreinte dans le blé, en s'asseyant, au bord de cet immense champ en dehors de la ville.
Peut être allais-tu mourir, comme à la fin de ces films trop bien construits, et peut-être quelqu'un te laissait-il la chance de tout reparcourir simultanément, en une sorte d'aventure condensée. La fille qui conduisait portait des lunettes noires et un foulard. Ta tête, ta tête comme une courge souriante à travers la portière, et ces slalooooooooms loopinnnnng sur le parking de nuit chantant que c'est maintenant ou jamais le King, instruments RETENTISSANTS bapoum bapoum vibration légère, le vent sifflant dans les immeubles dans les grottes au bord de la route dans les stations services dans les grillages vivants, aah, Quentin Bidaud, n'as-tu jamais autant aimé ta ville?

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