dimanche 29 août 2010

Je me réveillai tard dans la journée, les lèvres soudées par un volatile poison, la gorge asséchée par mon cruel instinct de fumivore en déroute. Une heure? Une date? Un idée sur le fonctionnement complexe qui mêle ses rouages incompréhensibles jusque dans les moindres recoins de la défonce? Je ne savais plus à quel moment j'étais rentré, pendant la nuit. Mais une chose était sûre, c'était que, du début à la fin, tout n'avait été qu'une succession de chapitres glauques et burlesques, avec en fond sonore des primates s'enculant dans de la kryptonite en fusion. Bruits de bouteilles, lèvres qui bougent - peut être veulent-t-elles communiquer?- déhanchements juxtaposés dans un halo électrique qui rappelle encore à mon esprit la douloureuse lueur du petit matin.
Je descendais lentement de mon royaume de Lotophages, gagnant ce stade de neutralité pure où l'on cherche juste à se nourrir, et s'écrouler dans un lieu plus adapté, mettons sur un vieux fauteuil branlant.

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