vendredi 16 juillet 2010




La première fois, aussi, ça avait été comme ça. Ses doigts s'étaient lentement détachés de la bouteille vide qui était alors tombée sur le sol. Thfump! Il s'était réveillé en sueur, et il avait fait face aux sombres mystères de l'univers une bonne partie de la nuit.
Aujourd'hui encore, la chose s'était reproduite. Il savait que ce n'était pas à cause de l'alcool, non, ni la faute à tous ces pauvres qu'il avait torturé sans relâche pendant cinquante ans, nononon, cela avait eu beaucoup de répercutions favorables sur la réussite de ses usines nucléaires, et sa puissance politique. Ce devait être une sorte de signe, un signal qui dirait: "Le frigidaire est vide", "Ta femme s'est remariée avec Bud", ou "Tu as encore oublié de payer tes impôts"...

Ou peut être était-il déjà mort. Comme happé dans une réalité angoissante, où c'est toujours la nuit, en été, avec des insectes qui vous tournent autour comme s'ils lorgnaient sur une charogne. Avec, dehors, les clameurs d'une ville malade, et le stress de ne pouvoir se rappeler si oui ou non on a oublié quelque chose, quelque chose de crucial. "Avez-vous choisis la vie?
", par exemple.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire