
Joueur, le chef des armées sanguinaires teutonnes enfila un bandeau de soie sauvage noir. De ses doigts aryens exquisément dessinés, il attrapa autour de son cou un ocarina en plastique rose qui pendait avec force poésie dans les embruns matinaux. Portant l'ustensile à ses lèvres sévères, il siffla. Tout autour de lui, apparurent les nymphes millénaires des sombres forêts d'Europe centrale. Dans le plus simple appareil, les délicieuses créatures s'approchèrent du Führer et lui tripotèrent les poignées d'amour. Il gloussa. Elles l'entrainèrent alors dans une ronde effrénée tout autour du lac. Ils chantèrent des jours durant, magnifiant par leur incantations les dieux païens, les vapeurs de souffre et les odeurs de fesses. Puis, ils disparurent sur le chemin de pierre moussues, dans l'épais brouillard qui menait au paradis des dieux aux casques à cornes.
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